La ripisylve
LA CREATION D'UNE RIPISYLVE
En présence d’un début d’érosion ou de berges nues présentant un risque d’effondrement, la création de ripisylves s’impose. Selon l’état des rives, elle sera accompagnée ou non d’autres travaux de génie végétal.
LA PRÉPARATION DE LA PLANTATION
La préparation du terrain n’est pas nécessaire, car les bords de rivières sont en général riches et faciles à travailler. Par contre, la plantation se fera en potet pour faciliter l’installation des arbres.
Les plants en racines nues et de grande taille (50 à 80 cm de haut) seront privilégiés si le recru ligneux existe. En effet, une hauteur suffisante des plants à l’installation est importante pour supporter la concurrence aérienne avec le recru ligneux. Les plants en mottes, généralement limités en hauteur, seront à conseiller uniquement en cas de berge nue.
L’époque de plantation dépend du type de berges Quand elles sont basses et soumises aux fréquentes crues, il est plus prudent de réaliser une plantation en février - mars.
LA PLANTATION
Avant de planter, il convient de respecter certaines règles :
- un équilibre entre zone d’ombre et zone de lumière ;
- des interruptions localisées sur 10 à 15 m ;
- une plantation plus ou moins dense selon les besoins de fixation (virage/ligne droite).
LA PROTECTION
Tous les plants doivent être protégés contre les lapins, les ragondins et les chevreuils.Les protections "chevreuils" à 1,20 m de haut sont les plus adaptées à l’ensemble des animaux cités.En cas de pâturage à proximité de la plantation, une clôture est fortement conseillée.La concurrence de la végétation herbacée est souvent importante. Les méthodes chimiques étant à proscrire en milieu rivulaire, les dalles biodégradables et les films en géotextile empêchent le développement de cette végétation.
LES ENTRETIENS
Les entretiens consistent principalement en des dégagements manuels pendant les 2 à 3 premières années. Le liseron et la ronce, ainsi que toute la végétation pionnière de bord de rivière, perturbent la croissance des jeunes plants.
Quelle que soit la méthode d’entretien mise en œuvre, au bout de 3-4 ans, les plants dominent la végétation concurrente et les entretiens deviennent inutiles.
LES TRAVAUX D’AMÉLIORATION
La taille de formation et l’élagage concernent uniquement les arbres de haut jet destinés à la production de bois d’œuvre. Les arbustes pourront être traités en têtard, ou recépés tous les 5 à 10 ans.
Les opérations d’amélioration sont les mêmes que celles pratiquées sur les peupliers.
COÛT ET AIDES FINANCIÈRES
Pour une création de ripisylve, le coût moyen au mètre linéaire varie surtout selon la longueur du projet. Plus la plantation sera importante, plus le coût va baisser. L’utilisation des dalles biodégradables ou de films géotextiles provoque un surcoût à la plantation. Mais il remplace les traitements chimiques que l’on effectue habituellement lors des 2 à 3 premières années.
Les aides à l’installation de ripisylves sont possibles. Elles sont soumises à des critères d’éligibilité et à un itinéraire technique précis.
Recommandation générale :
La directive « Nitrates » impose la conservation d’une bande non travaillée de 5 m de large minimum entre la berge des cours d’eau et les parcelles agricoles. Cette bande peut être soit enherbée, soit boisée avec des essences adaptées au maintien des berges, soit un mixte "herbe - haie". Dans un contexte agricole, la plantation sera essentiellement composée d’arbustes avec la présence d’un arbre, de temps à autre, pour marquer le paysage. Si les prairies ne sont pas directement concernées par cette directive, la plantation d’une ripisylve permet d’assurer un meilleur maintien des berges. Pour éviter les dégradations du bétail sur les rives et les plantations, on installera une clôture efficace.
La ripisylve, ou comment les arbres améliorent la qualité des cours d’eau :
Sur les berges se trouve une formation boisée linéaire liée à la présence d’eau : la ripisylve. L’utilisation de ce terme est employée lorsque nous ne pouvons pas parler de forêt du fait de l’étroitesse du cordon boisé. De manière générale, il doit être inférieur ou égale à deux fois la hauteur dominante des arbres soit 60 m environ.
La ripisylve est composée essentiellement d’essences de milieux humides (Saules, Frêne, Osier, Epine noire, orme, Peulpier, l'Aulne etc). Elle participe à la stabilisation des berges grâce aux racines des arbres (évitant l’érosion). De plus, l’ombrage qu’apporte le feuillage limite l’eutrophisation (le développement excessif d’algues) qui a un impact négatif sur la qualité de l’eau et la biodiversité. Elle joue un rôle d’épurateur des eaux et filtre les polluants. Enfin, les ripisylves jouent le rôle d’habitat (oiseaux, écureuil, etc), d’abris, de source de nourriture, parfois de support de ponte. Elles ont une fonction de continuité écologique pour de nombreuses espèces. Elles contribuent aussi à la diversité paysagère.
Sur les berges se trouve une formation boisée linéaire liée à la présence d’eau : la ripisylve. L’utilisation de ce terme est employée lorsque nous ne pouvons pas parler de forêt du fait de l’étroitesse du cordon boisé. De manière générale, il doit être inférieur ou égale à deux fois la hauteur dominante des arbres soit 60 m environ.
La ripisylve est composée essentiellement d’essences de milieux humides (Saules, Frêne, Osier, Epine noire, orme, Peulpier, l'Aulne etc). Elle participe à la stabilisation des berges grâce aux racines des arbres (évitant l’érosion). De plus, l’ombrage qu’apporte le feuillage limite l’eutrophisation (le développement excessif d’algues) qui a un impact négatif sur la qualité de l’eau et la biodiversité. Elle joue un rôle d’épurateur des eaux et filtre les polluants. Enfin, les ripisylves jouent le rôle d’habitat (oiseaux, écureuil, etc), d’abris, de source de nourriture, parfois de support de ponte. Elles ont une fonction de continuité écologique pour de nombreuses espèces. Elles contribuent aussi à la diversité paysagère.