Orvet
L'ORVET |
Habitat
Les parties ombragées de jardins, les prairies à végétation haute, les haies et les forêts, dans lesquelles il dispose de nombreuses cachettes, sont les milieux favorables à l'orvet. On le trouve partout où les invertébrés dont il se nourrit (vers, limaces, araignées, insectes et larves) sont nombreux. Il peut aussi trouver refuge sous des tôles métalliques ou des sacs en plastique où l'humidité relative est très proche de la saturation. En montagne, on le trouve fréquemment jusqu'à 1 200 m mais aussi, bien que moins souvent, jusqu'à 2 000 m.
Pendant les périodes de repos, on trouve souvent ce petit lézard sous des vieux cartons, des plastiques ou dans des galeries de rongeurs. Quelquefois, la galerie sera creusée par ses propres soins. L'hivernation se pratique également dans ce type de terrier qui peut avoir jusqu'à 70 cm de profondeur. Un terrier qui sera préalablement refermé par de la terre ou de la mousse. Il peut également passer l'hiver dans un tas de fumier ou sous tout autre abri assurant la chaleur nécessaire. Il lui faut surtout un grand calme. Les hivernations de masse pouvant comporter jusqu'à 100 individus ne sont pas rares.
Description
Bien qu'il conserve de minuscules reliques de pattes (apparentes à la radiographie), l'orvet se déplace comme les serpents. La tête est petite et tubulaire, le museau est conique et arrondi l'iris est rond. L'extrémité de la queue est un peu arrondie. La coloration est très variable en fonction de l'âge, du sexe et des variétés géographiques. La couleur du dos varie du jaune au rougeâtre, parfois bleuté, noir uni ou présentant de grandes bandes sombres.
La longueur des mâles est de 30 à 40 cm, atteignant presque les 50 cm exceptionnellement. La longueur de la femelle est de 50 cm.
L'orvet a la faculté d'autotomie. Cette faculté lui permet, comme au lézard, de fuir la menace d'un prédateur en perdant un bout de sa queue. La nouvelle queue est plus sombre et rigide, mais surtout bien plus courte. Elle ne dépasse généralement pas 2 ou 3 cm. Une seconde autotomie n'est généralement plus possible.
Ce lézard apode est souvent confondu avec un serpent. Son surnom de serpent de verre vient du fait que, à l'instar de nombreux autres lézards, sa queue est fragile.
Menaces
Comme beaucoup d'animaux à sang froid, ils sont sensibles aux pesticides insecticides et peut-être à certains désherbants et fongicides.
Une grande partie de leur population a disparu à cause de l'urbanisation, de la périurbanisation, de la fragmentation écologique du paysage (il est victime de la circulation routière) et surtout du recul des prairies et du bocage et de l'agriculture intensive. Le mode d'alimentation des orvets les expose à des polluants ou toxiques concentrés par les invertébrés qu'ils consomment (dont des radionucléides dans les zones touchées par le nuage de Tchernobyl).
Sa ressemblance avec le serpent a souvent fait de ce reptile inoffensif un mal aimé qu'on a pu tuer pour cette seule raison, en dépit de ses qualités avérées d'auxiliaire de l'agriculture et du jardinage.
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